Testez vos connaissances : RCR et DEA
Saurez-vous obtenir toutes les bonnes réponses à notre jeu-questionnaire sur la RCR et l’utilisation d’un défibrillateur? Osez tester vos connaissances et apprenez des faits étonnants sur l’importance des manœuvres de réanimation.
Vrai ou faux?
Question 1
Au Canada, un arrêt cardio-respiratoire survient toutes les 12 minutes.
Ce sont environ 45 000 Canadiens qui subissent un arrêt cardiaque chaque année. Sans la RCR, des lésions au cerveau peuvent apparaître dès la 3e minute suivant un arrêt respiratoire. Or, le délai d’intervention des services d’urgence est supérieur à 6 minutes dans les grands centres urbains, d’où l’importance d’agir rapidement.
Question 2
Si un secouriste est inquiet de blesser une victime d’arrêt cardio-respiratoire en faisant la RCR, il vaut mieux ne rien faire et attendre l’arrivée des paramédicaux.
La RCR, même exécutée parfaitement, comporte un risque de blesser la victime, car les compressions doivent être vigoureuses et profondes. Or, comme l’enjeu ici est la survie de la personne, la crainte d’endommager la cage thoracique en effectuant les compressions ne doit surtout pas être un frein pour le secouriste : ses manœuvres pourraient lui sauver la vie!
D’ailleurs, il est prévu dans la Loi qu’une personne qui agit dans le meilleur de ses capacités et avec bienveillance ne puisse pas être poursuivie en justice par une victime ou ses proches si ses tentatives pour lui venir en aide n’ont pas été fructueuses ou ont accidentellement nui à la victime. Autrement dit, si vous cassez une côte à une dame âgée en effectuant la RCR, vous êtes protégé(e) par ce qu’on appelle la loi du bon samaritain.
Question 3
Une loi canadienne visant à protéger la santé publique oblige les provinces canadiennes à se munir d’un nombre suffisant de défibrillateurs pour chaque tranche de 100 000 habitants.
Cette décision relève de chaque province, comme le mentionne Dr François De Champlain dans cet article de La Presse publié en 2021. Une telle loi existe notamment au Manitoba, depuis 2013, où on compte 324 défibrillateurs par 100 000 habitants. Le Québec se situe loin derrière, en avant-dernière position des provinces canadiennes, avec seulement 27 DEA par 100 000 habitants.
Question 4
Il faut suivre une formation de 4 heures pour apprendre à faire adéquatement la RCR
VRAI… et faux
On peut apprendre à faire la RCR en 90 secondes, comme l’encourage la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC dans cette vidéo fort instructive. Des témoignages relayés dans les médias racontent que des adolescents, voire des enfants ont déjà pratiqué la RCR avec succès. Comme quoi nous en sommes tous capables!
En revanche, une RCR bien exécutée et effectuée au bon moment augmentera les chances de survie d’une victime, d’où l’intérêt de suivre une formation. D’ailleurs, bien des secouristes se sentent beaucoup plus en confiance et prêts à agir après avoir reçu une formation en bonne et due forme, durant laquelle ils ont pu poser toutes leurs questions et confier toutes leurs craintes.
Plusieurs formations en secourisme (secourisme en milieu de travail, secourisme adapté à la petite enfance) incluent déjà un volet RCR ; il est également possible de suivre uniquement un bloc de 4 heures de formation pour apprendre la RCR.
Question 5
L’utilisation des DEA est réservée aux professionnels de la santé.
N’importe qui peut utiliser un défibrillateur. Ces derniers sont conçus pour être utilisés par des intervenants nerveux et pressés durant des situations d’urgence, donc tout a été mis en œuvre pour rendre limpide ce qu’il faut faire.
Certains modèles récents comportent même des commandes vocales dans la langue de l’utilisateur (en français ou en anglais, selon le modèle choisi) qui expliquent au secouriste quoi faire : faut-il faire des compressions? Arrêter pour laisser le temps à la machine d’évaluer le pouls (rythme électrique) de la victime? Appuyer sur le bouton « choc »? La machine vous le dira au fur et à mesure. Suffit de suivre ses indications vocales!
Question 6
Il faut absolument s’assurer qu’une victime n’ait plus de pouls avant de débuter la RCR
Les trois critères pour entamer la réanimation cardio-respiratoire sont l’arrêt respiratoire, la perte de conscience et l’absence de circulation sanguine. On ne demande pas au grand public de prendre le pouls pour différentes raisons, notamment parce la majorité des gens éprouvent de la difficulté à identifier celui-ci, et s’entêter à le chercher pourrait leur faire perdre de précieuses minutes.
De toute manière, on sait que l’absence de respiration entraînera forcément des difficultés cardiaques, d’où la pertinence de commencer sans délai la RCR. On s’assure ainsi très rapidement que le cerveau reste oxygéné.
Question 7
Contrairement à ce qu’on voit dans les films, la RCR seule est rarement suffisante pour sauver la vie d’une personne.
Un secouriste qui entame la réanimation cardio-respiratoire cherche à protéger le cerveau de la victime d’éventuelles séquelles et à gagner du temps d’ici l’arrivée du défibrillateur ou d’ici l’intervention d’autres professionnels de la santé.
La manœuvre demeure extrêmement importante, mais dès qu’elle est commencée par un secouriste, les autres témoins de l’incident devraient immédiatement se mettre en quête d’un défibrillateur! Si l’attente est longue, 2 secouristes peuvent se relayer, car la RCR est physiquement exigeante.
Question 8
Durant la pandémie, il est conseillé de ne pas faire d’insufflation durant la RCR, mais uniquement des compressions.
VRAI, mais…
La première étape dans une intervention de secourisme est de s’assurer de pouvoir intervenir en toute sécurité. Or, souffler dans la bouche d’un inconnu place le secouriste à haut risque d’être infecté par la COVID-19 durant son intervention. C’est pourquoi la CNESST recommande, au moment d’écrire ces lignes, de s’en tenir aux compressions, qui seront à elles seules très bénéfiques pour la victime.
Dans certains cas, on fera des insufflations malgré tout, notamment pour les personnes vivant dans notre bulle familiale et pour les enfants. Pour en savoir plus, lisez notre article complet sur le sujet.
Question 9
L’utilisation d’un DEA durant les premières minutes suivant un arrêt cardio-respiratoire double les chances de survie de la victime.
Un défibrillateur, c’est essentiel! D’où l’importance d’en multiplier la quantité disponible au Québec et de les rendre accessibles et visibles à d’éventuels secouristes.
Fait intéressant, une application mobile permet de repérer les défibrillateurs les plus proches de vous. Plus d’informations : jacquesdechamplain.com/projet-dea/
Vous pourriez vous-même contribuer à sauver des vies en discutant de l’achat d’un défibrillateur avec votre équipe sportive ou votre employeur, ou encore, en mettant ces derniers en contact avec des experts de chez Santinel.